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  • : Les Nouvelles du Goût du Monde
  • : Voici un blog consacré à la gastronomie et à l'alimentation, écrit par un journaliste professionnel en reconversion. Pour ses écrits dans la presse économique spécialisée, il a obtenu en 2007 le Prix Louise Weiss du journalisme européen.
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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 22:07

15-17, chaussée de Saint Pierre 1040 Bruxelles - tél 02 640 85 41

Comment qualifier autrement ce restaurant que de "valeur sûre". Idéalement niché dans un coin de la Place Jourdan, opposé au Sofitel et au Spud's, le Stirwen n'est pas une crêperie bretonne, mais bel et bien un restaurant tout ce qu'il y a de plus français, qui régale depuis 12 ans les Eurocrates qui ont le courage de marcher jusque-là (on est en lisière de la zone euro, tout de même). Alain Troubat est un puriste, un amoureux des bons produits : tout est frais, de saison, et parfois introuvable à Bruxelles, comme cette magnifique tête de veau à l'étuvée (cervelle et langue) servie sous un torchon, et sa sauce ravigote... parfaite. Bon, ça se paye, évidemment : les entrées vont de 15 à 20 euros, les plats de 23 à 28 euros et les desserts maison très classiques à 10 euros (là, ça commence à s'envoler un peu, les prix). Heureusement, le lunch 3 services est à 28 euros. Quand c'est la saison du gibier, il y en a à toutes les sauces. Comme ce canard au sang (40 euros) sur commande. On trouve des vins sur une très belle carte à partir de 25 euros - comptez 20 euros pour le vin au pichet. La cuisine d'Alain Troubat peut être qualifiée de "bourgeoise" : on a désiré un jour ou l'autre chacun des plats. On est ici dans un restaurant à l'ancienne, l'ambiance est feutrée mais lumineuse, le service de Maryse aimable et efficace et on est toujours agréablement surpris de ce qu'on trouve dans l'assiette, une fois qu'on a accepté d'en payer le prix. Mais c'est le prix de la qualité, comme les restaurants clients du négociant Bruno Mouysset qu'on connaît déjà : l'Idiot du Village et Chez moi, où l'on a aussi le sentiment que le client est roi - c'est si rare de nos jours. Le chef nous prépare une surprise pour l'année prochaine : les grands plats de la cuisine du XIXe siècle. En attendant, il propose le lièvre à la royale (60 euros) qui met en scène du foie gras et de la truffe et nécessite 18h de cuisson à basse température. Vous l'avez compris : on ne vient pas au Stirwen pour se nourrir mais pour retrouver une vraie cuisine avec des mets qui ressemblent à ce qu'ils goûtent ! Une excellente adresse qu'on devrait visiter plus souvent. Magnifique salle de banquet à l'étage.

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